Blog / Lors de l'effondrement des murs

Les murs s'effondraient, et les vagues creusaient des formes langoureuses dans le sable. Le reflux de la marée ne suffisait pas à déterminer si l'heure était passée, ou si leurs récriminations étaient arrivées bien trop en avance. L'immeuble s'enfonçait doucement dans les dunes environnantes, solitaire et vide.

L'unique habitant venait de s'éveiller et regardait ce désolant spectacle de sa propre ruine par la baie vitrée du séjour. L'horizon était vide, mais laissait augurer de l'arrivée imminente des sphères dans le fond du ciel, comme lors des jours d'orage. Il se saisit d'une tasse emplie de poussière, et la propulsa à travers la vitre, qui se brisa dans un bruit sec et crissant.

Lorsque les gravats et le désert ne firent plus qu'un, la pluie termina d'amalgamer ces divers résidus de la civilisation. Alors un phénix s'éleva, son cri emplissant l'espace vide et perçant la multitude de sphères qui bouchait le panorama. Le silence revint, salutaire et altier. Tout était redevenu immobile.