Les escaliers défilaient, comme un train sans fin, et Claudine avait vraiment envie que tout ceci s'arrête. Non seulement elle avait mal à la tête, mais en plus elle commençait à avoir un peu la nausée.
Les lévriers riaient sans fin, en la regardant tomber au bas des escaliers trop grands pour elle. Lorsque la jeune femme se releva, l'un des grands chiens la repoussa dédaigneusement, puis la frappa sur la nuque et dans le dos. Elle était nue, et rien ne la protégeait des coups.
Une chienne lui écrasa la main avec ses bottes, et Claudine hurla si fort que les rires redoublèrent rapidement, puis firent place à un silence gêné dès qu'un soupçon d'humanité remonta à la surface, contre toute attente. Les animaux détournèrent imperceptiblement la tête, aussi lentement qu'ils le purent, et se replongèrent dans leur gamelle à mâcher leur nourriture sans saveur.
