Derrière la souche d'un arbre mort, la vie lutte pour sa préservation.
La fée s'échappe des griffes et des épines qui la retiennent, et se sauve à tire-d'ailes vers les cieux dégagés. Elle est encore de ce monde, haletante, vivante.
Derrière la souche d'un arbre pourri, la mort a choisi de s'étendre, s'étendre telle une révolution malsaine, touchant tout ce qui la croise fortuitement. Les griffes, les épines, elles aussi mourront, une fois leur rôle accomplit.
La fée constate impuissante cette expansion. Qui prévenir ? D'autres qu'elle risquent de perdre leur essence, rejoindre le néant, et elle frissonne à cette pensée. Elle s'élève un peu plus, comme pour mieux s'éloigner du danger.
Alors elle devine avec force ce qui l'attend : la nuit allait tout recouvrir, la nature battre en retraite. Jusqu'à ce que l'éternel recommencement inverse une nouvelle fois l'issue du conflit, mais avant cela la fée ne put s'empêcher de verser quelques larmes sur cette destinée.