Depuis le temps qu'on roulait, vers les bois, on en aurait presque oublié que le chemin avait été rendu invisible par le manteau de neige qui uniformisait champs et routes.
La sortie de piste n'était pas inévitable, mais elle avait résulté d'une conséquence logique à notre distraction survenant durant la saison hivernale. Il fallait juste trouver un moyen pour nous sortir de là. Un tracteur ? Un camion ?
On avait attendu quelques minutes, qui à l'époque donnaient l'impression de durer une éternité, jouant dans la neige, faisant des boules ou glissant sur la luge. Le salut était venu d'une entité maintenant oubliée. Un tracteur ? Une autre voiture ? Toujours est-il qu'on a fini la journée autours d'un bon bol de chocolat chaud, comme au retour de la chasse.