Quel plaisir de se retrouver alité avec une petite grippe, bien au chaud au fond du lit ! Les frissons passés, une douce chaleur envahit progressivement les membres léthargiques. La musique berce l'âme endolorie, et les lumières un peu atténuées n'irritent pas les yeux.
Et soudain, le mal de tête refait surface ! Le ventre se contracte, prêt à rejeter toute la nourriture copieusement ingurgitée lorsque le corps ne savait pas encore qu'il était si malade. Les jambes ne supportent plus les maux ni les nausées, et ce qui était encore quelques minutes plus tôt une félicité sans nom, devient une meurtrissure pour l'âme et le moral. Cet état donne l'impression d'avoir toujours habité la chair, comme un malaise sous-jacent, une faiblesse infinie. Un bouillon chaud peut être ressenti comme une planche de salut, l'impression qu'il est encore possible d'avaler quelque chose, même si ce n'est pas bien consistant.
Finalement au bout d'une semaine, parfois moins, rarement plus, une nuit, la guérison vient soudainement consoler l'être. La vie reprend son cours.