Un paon se réfugie dans le bois, ses couleurs trop visibles heureusement peu discernables dans ce début de matinée.
J'ai jadis essayé de le chasser, mais du fait de son étonnante ténacité et de son incroyable résistance, par lassitude, peut-être aussi un peu par déférence, j'ai arrêté net toute tentative en ce sens. J'ai d'ailleurs arrêté de chasser depuis cette époque, il y a quatre ou cinq ans.
Maintenant je vais plutôt me balader en direction du tumulus de Könedo, vestige des temps anciens, bordé par une rivière dont on disait qu'elle prenait sa source sur les plateaux dont les paons étaient originaires. J'appris par la suite qu'il n'en était rien, la source se situant bien plus loin, mais je gardais la poésie de l'histoire dans mon cœur.
Je ramasse un marron encore à moitié emprisonné dans sa bogue, puis le jette de toutes mes forces en direction du monticule.
J'espère secrètement qu'un Phénix s'en échappera.