Il y avait de la place dans la grande berline, et les provisions furent entassées sur le siège arrière. Aurélie prit ensuite place au volant, et ils partirent en direction de la montagne.
En cette saison, malgré les couleurs chatoyantes et variées des ramures, la forêt semblait avoir plus d'unité que le reste de l'année, en particulier par rapport à l'été. Le précédent avait été épouvantable, avec une chaleur dense et moite qui ne lui évoquait que du dégoût.
Arrivée à 1300 mètres, la voiture fut immobilisée, et tout le monde débarqua : les enfants en premier, fougueux et agités, déjà dehors avant même que le moteur ne s'arrête complètement, Aurélie, et puis lui. Il avait toujours mal à sa jambe, et elle voyait bien qu'il faisait des efforts pour les accompagner. Il aurait sans doute préféré rester dans la véranda, au soleil, pour continuer la lecture de son livre, qu'il avait d'ailleurs sans doute apporté avec lui dans son sac.
Ils prirent un petit en-cas, burent un thé chaud à même la bouteille thermos, et partirent à l'assaut de la pente qui les attendait.