Il n'y avait pas à s'en faire. Le sommet n'était plus qu'à 200 mètres, et même si la tempête battait son plein, il y avait un petit refuge à flanc de montagne pour s'abriter en attendant que cela se passe.
J'étais ainsi entré dans cette sobre bâtisse en bois. Personne se semblait l'avoir utilisée depuis plusieurs années, même si dans les faits, la dernière occupation pouvait remonter à seulement quelques semaines. La première chose à faire, c'était d'allumer un feu. J'avais un nécessaire de survie qui permettait d'initier la combustion de petites brindilles ramassées alentours.
Le vent s'engouffrait dans l'embrasure des fenêtres, menaçant de faire voler celles-ci en éclat. Il était trop tard pour fermer les volets, qui de toute façon n'avaient jamais l'air d'être utilisés ici. J'avais une douleur à ma jambe droite, comme une sourde palpitation qui m'élançait doucement depuis quelques heures. Il était temps que je conclue cette folie, qui m'usait tant physiquement que nerveusement.
La tempête ne s'arrêtait toujours pas.
