Le coffre ne résista pas à la charge explosive, et sa serrure se tordit comme une feuille d'automne lorsqu'une force plus puissante que le métal l'absorba dans une déflagration percutante.
Au même moment, Florent Descharme sortit son arme et empêcha les gardes d'intervenir, en pointant son canon vers eux. Le mode opératoire habituel, si bien qu'une sorte de lassitude s'empara de lui et lui fit commettre plus tard la faute qui permit son arrestation.
En attendant, après avoir forcé avec une disqueuse la porte bloquée par des éclats de métal, les deux autres complices vidaient le coffre, méthodiquement et aussi scrupuleusement qu'un homme politique rassure la populace : avec assurance et une bonne volonté certaine. Mais les temps changent comme on dit, et les vieilles ficelles ne font pas éternellement recette. Le fond du coffre contenait autre chose que de l'argent : des papiers confidentiels, qu'il ne fallait absolument pas divulguer. Et leurs propriétaires avaient mis les moyens pour s'assurer de la préservation du secret.